Tout savoir sur le changement de fournisseur
Aujourd’hui, bon nombre de professionnels ont encore peur de changer de fournisseur d’électricité ou de gaz naturel.
Même si les fournisseurs alternatifs proposent des meilleurs prix, des modalités contractuelles bien plus souples et sur mesure, ou encore des outils de pilotage de la consommation plus pertinents, la peur du changement et de la coupure maintient de nombreux consommateurs professionnels chez les fournisseurs historiques.
Pourtant, début 2018, 35% des clients professionnels ont quitté EDF pour un fournisseur alternatif.
En changeant de fournisseur, ces industriels, commerçants ou encore artisans, ont-ils pris un risque, et éventuellement subit des dommages ?
Explication des enjeux, et lutte contre les idées reçues
Changer de fournisseur n’implique aucune modification technique, et pas d’interruption de votre fourniture d’énergie
Pour simplifier, les fournisseurs d’énergie ne sont que de simples intermédiaires de facturation.
En effet, ils achètent des quantités d’énergie, qu’ils font acheminer par les gestionnaires de réseau jusqu’à votre compteur.
Quel que soit votre fournisseur, c’est le même gestionnaire de réseau qui achemine l’énergie jusqu’à votre compteur : ENEDIS (ex ERDF) pour l’électricité, et GRDF pour le gaz naturel.
Lors d’un changement de fournisseur, le gestionnaire de réseau ne procède à aucune modification d’ordre technique : aucune intervention sur votre compteur, et pas de changement.
Vos compteurs sont votre propriété, ou celle du Gestionnaire de Réseau... Mais ils ne sont en aucun cas la propriété du fournisseur !
Le mauvais exemple de la téléphonie
Bien souvent, les entreprises Françaises utilisent l’analogie des télécoms pour expliquer leur réticence à changer de fournisseur d’énergie.
Lorsque le marché des télécoms s’est ouvert à la concurrence, l’opérateur historique a continué d’endosser une double casquette : fournisseur et gestionnaire de réseau.
Les clients fournis par un opérateur alternatif utilisaient le réseau toujours géré par France Telecom, si bien que des conflits d’intérêts pouvaient arriver : délais d’intervention plus longs, demandes non prises en considérations etc …
Dans le cadre de la libéralisation de l’énergie, une véritable séparation a été instaurée entre le réseau de distribution et le fournisseur historique, pour éviter ce type de problèmes.
EDF et Engie sont restés des fournisseurs, mais leurs activités de gestionnaires de réseaux ont été séparées.
Aujourd’hui, ce sont 2 entités indépendantes : ENEDIS pour l’électricité et GRDF pour le gaz naturel, qui sont en charge de la gestion des réseaux.
Ainsi, lorsqu’ENEDIS, gestionnaire de réseau d’électricité, vient dépanner un client, il ne sait même pas quel est son fournisseur : cela garantit une véritable égalité de traitement entre les clients toujours chez les fournisseurs historiques et ceux qui ont fait le choix de la concurrence.
La double facturation
Le seul risque éventuel lors d’un changement de fournisseur est la double facturation.
En effet, si les périodes de fourniture de l’ancien fournisseur et du nouveau se chevauchent, le consommateur s’expose à ce risque.
Pour éviter ce risque, les démarches sont simples :
- Demander à votre fournisseur actuel de ne pas vous réengager à la fin de votre contrat (notification en courrier recommandé avec accusé de réception)
- Faire débuter votre contrat chez un nouveau fournisseur au lendemain de la fin de votre contrat en cours
Conclusion
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